Le second trimestre 2017 marque la période sombre des investissements en Immobilier d’entreprise en Île-de-France. Il suffit de constater les résultats communiqués dernièrement par Immostat pour en témoigner. On peut dire qu’avec un total de 2,5 Md€ au 2T 2017, l’investissement dans les bureaux franciliens a quasiment diminué de moitié. Le Groupement mentionne en effet un retrait de 48% par rapport à la même période de l’année précédente (4,4 Md€ au 2T 2016).
Les tendances baissières se font autant constater sur l’ensemble des transactions du secteur. Enregistrant une diminution de 5% par rapport à 2016, l’offre immédiate de bureaux est en perte de vitesse. Les ventes et les transactions locatives quant à elles, affichent un niveau général en baisse.
Montant d’investissement global réduit à 2,5 Md€
Le recul des investissements au second trimestre est impressionnant. Rien qu’en se référant au résultat de l’année précédente, le bilan de synthèse fait apparaître un écart considérable (presque le double de l’actuel). On rapporte même que la conjoncture actuelle est totalement différente de cette période qui était sans doute plus favorable et marquait la phase d’un plein épanouissement. Mais la réalité fait que 2017 ne partage pas les mêmes perspectives. Et pour cause…
Selon le dernier communiqué relatif aux investissements dans les bureaux en Île-de-France, le bilan au second trimestre 2017 affiche un résultat négatif. Immostat a mis en évidence certains chiffres qui justifient le fléchissement des transactions sur l’année en cours. En comparaison avec les données au 2T 2016, le montant global inscrit sur la même période 2017 fait une chute vertigineuse de 48% soit environ 2,5 Md€. Le constat est similaire concernant les résultats aux premiers trimestres. En passant de 6,4 Md€ au 1T 2016 à 5 Md€ au 1T 2017, la différence des investissements au cours des deux exercices induit une marge de -27%.
Les grandes transactions suivent le même rythme
Cushman & Wakefield accuse l’affaiblissement de la demande placée de bureaux comme à l’origine de la déficience du marché francilien. Si 2017 a débuté avec brio en commercialisant plus de 660 000 m² de surfaces tertiaires, la dynamique s’est inversée au 2ème trimestre avec 502 100 m² sur tous les créneaux de surfaces confondus.
Les volumes de transactions ont ainsi baissé de 24% d’un trimestre à l’autre. Ce recul serait notamment dû à un ralentissement sur le segment des grandes surfaces qui cumulent en tout 8 transactions sur les surfaces de plus de 5 000 m². Le résultat à l’échelle nationale s’inscrit lui aussi en baisse de 40% (sur un an) avec un montant de 7 Md€.
Le marché francilien en voie de saturation
La réduction de l’offre immédiate en bureaux est un autre facteur qui vient influencer la dégradation du marché tertiaire en Île-de-France. D’après Immostat, la situation en région parisienne évoquerait une pseudo-rareté due à la baisse des surfaces vacantes et à l’insuffisance d’offres neuves ou restructurées. A la fin du 2ème trimestre, les disponibilités sont en baisse de 5% comparées aux résultats d’il y a un an, soit 3,5 millions de m².
Tous les secteurs sont à priori concernés par cette tension, Paris intra-muros se trouvant le plus affecté. En effet, le Quartier Central des Affaires parisien totalise 517 000 m² de surfaces vacantes, soit un retrait de 19% par rapport à l’année précédente. Le taux de vacance est pourtant très bas, seulement 3,1%. Ce qui de toute évidence n’améliore pas la situation. A la Défense et dans Paris Ouest, les offres vacantes représentent également une faible proportion du parc locatif mais la diminution semble plus modérée (-4% à -5%).